Elise Willame - Mot-clé - Planning Familial2024-03-26T14:31:05+01:00Elise Willameurn:md5:8cd23409793f2f5e2f3a9793ed328e9bDotclearLes temps changent, notre temps, c'est le temps de soutenir la jeunesseurn:md5:39765cfe0998aa59e56cf0e3c0d798e12014-04-18T12:11:00+02:002014-04-18T11:12:58+02:00Elise WillameAMOjeunessePlanning Familial<p>« <strong>Ne vous demandez pas ce que la société peut faire pour la jeunesse. Demandez-vous ce que la jeunesse peut se faire pour la société</strong>. » (John Fitzgerald Kennedy)</p>
<p>Aujourd’hui, les moyens alloués à la jeunesse ne suffisent pas à rencontrer les problèmes vécus par les jeunes et leurs familles. Ecolo veut continuer à investir dans une politique préventive cohérente, de proximité, avec les acteurs de terrain de l’Aide à la jeunesse et en synergie avec les autres secteurs : enseignement, enfance, jeunesse, culture, sport, etc. Une politique préventive doit avoir pour objectif de s’attaquer aux causes des phénomènes d’exclusion et doit donc envisager les politiques qui concernent les jeunes de manière transversale.</p>
<p><img src="https://elisewillame.be/public/.IMG_1163_m.jpg" alt="IMG_1163.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="IMG_1163.JPG, sept. 2012" /></p> <p>Comme on le dit souvent, « soutenir la jeunesse, c'est investir pour l'avenir ». Cette phrase peut paraitre un peu banale, pourtant elle est primordiale pour moi.
Mais les jeunes ne sont pas seulement des acteurs du futur, ils le sont déjà aujourd’hui, maintenant.</p>
<p>Les défis en matière de politique de la jeunesse seront nombreux et les futurs élus bruxellois ne pourront pas passer à côté.</p>
<p>Mes contacts et expériences avec le monde de la « jeunesse » se concentrent surtout autour des séances d'animation à la vie affective et sexuelle auprès de jeunes fréquentant les écoles secondaires schaerbeekoises.
C'est passionnant ! Grâce à cette partie de mon boulot j'ai l'occasion de rencontrer des jeunes issus de milieux très différents. Et je peux vous le dire, ils m'apportent autant que ce que ces animations leur apportent.
Ce qui me frappe le plus ce sont leurs difficultés à communiquer entre eux. Surtout entre filles et garçons. Ils évoluent et se fréquentent tous les jours, et pourtant, aborder certains sujets comme les relations amoureuses, la sexualité, l'égalité femme-homme reste très difficile. En même temps, on le sait, ces sujets sont souvent tabous...</p>
<p>Face à ce constat, il me semble important de multiplier le plus possible les contacts entre eux afin de les faire communiquer. Il s'agit, selon moi, d'une étape essentielle en terme de prévention. Ces adultes de demain devront pouvoir communiquer et se respecter entre-eux.</p>
<p>Une des structures qui peut répondre à ce type d'enjeux est l'AMO. Établies au cœur des quartiers, les AMO sont souvent le premier lieu de contact entre un jeune, une famille, une école et l’Aide à la jeunesse.
Ecolo veut soutenir concrètement ces acteurs de première ligne en :</p>
<ul>
<li>améliorant la couverture des AMO par la création de services ou l’agrément d’antennes dans les zones non couvertes ;</li>
</ul>
<ul>
<li>augmentant les moyens alloués aux AMO par un renforcement des équipes professionnelles ;</li>
</ul>
<ul>
<li>soutenant les AMO dans leur mission de diagnostic afin de leur permettre de contribuer à l’identification des besoins des jeunes et des familles et à l’élaboration d’actions de prévention générale.</li>
</ul>
<p>Une autre structure, en contact avec les jeunes et qui en a une réelle expertise, c'est bien sur le centre de planning familial. Il est donc primordial de maintenir les efforts faits en matière de généralisation des animations à la vie affective et sexuelle dans les écoles bruxelloises. Mais cette généralisation demandera plus de moyens humains et donc financiers !</p>
<p>La collaboration entre ces associations comme AMO, maisons de jeunes et organisations de jeunesse doit également devenir structurelle.
Prenons l'exemple des projets « Interculturalité » qui ont pour objectif de permettre aux travailleurs des secteurs de la Jeunesse et de l'Aide à la jeunesse, confrontés aux enjeux de l'interculturalité, de pouvoir se lancer dans un travail de réflexion pratique, au travers d'une supervision ou d'une formation individuelle et/ou collective, et de développer des projets concrets autour de cette thématique.</p>
<p>Dans les grandes villes, et notamment à Bruxelles où les acteurs qui travaillent avec les jeunes sont francophones ou flamands, il est essentiel de développer des synergies entre ces différentes structures, et ce, quel que soit le régime linguistique duquel elles ressortirent.</p>
<p><img src="https://elisewillame.be/public/.IMG_1163_m.jpg" alt="IMG_1163.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="IMG_1163.JPG, sept. 2012" /></p>
<p>Fête de la Jeunesse, Auderghem, 2012</p>Mobilisons-nous pour le droit à l'avortement en Espagne!urn:md5:0e79e2ca2d1d378716c6bf9338eddcc12014-01-29T10:12:00+01:002014-01-31T10:12:45+01:00Elise WillameBruxellesIVGPlanning Familial <p><img src="https://elisewillame.be/public/planning/.affiche_MPF_m.jpg" alt="affiche_MPF.jpg" title="affiche_MPF.jpg, juil. 2002" /></p>
<p>Ce mercredi 29 janvier 2014, je serais au côté des ONG, des associations et des femmes, hommes qui se mobilisent pour le droit des femmes à disposer de leurs corps.
"Un bébé quand je veux, quand je veux", cet adage semble s'éloigner de plus en plus de la réalité des femmes espagnoles.
En effet, la loi promulguée par le gouvernement Zapatero légalise l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) jusqu'à 12 semaines de grossesse. Avec la nouvelle réforme, ce droit des femmes disparait. Seuls les viols ou les situations de dangers prouvés pour la vie physique et psychique de la femme lui permettent d'interrompre sa grossesse.</p>
<p>Cette restriction dangereuse de droit des femmes à disposer de leurs corps est une situation intolérable. Ce projet de réforme va réduire les possibilités des femmes souhaitant avorter à se rendre à l'étranger (avec tous les frais qui y sont liés) ou à recourir à un avortement clandestin avec un risque accru pour sa santé, sa fécondité future.</p>
<p>Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette grave régression du droit des femmes. Cette question dépasse la souveraineté nationale.
Rappelons-nous qu'à l'heure où les courants extrémistes sont de plus en plus présents au sein du Parlement Européen, le droit à l'IVG n'est pas un droit acquis pour toujours!</p>
<p><strong>Mobilisons-nous et restons vigilants!</strong></p>Le projet de théâtre-action "Amours Mortes"auprès des jeunes schaerbeekoisurn:md5:229d302b96e94ea68725a4cf36f9fca12013-01-26T11:22:00+01:002014-01-28T14:31:17+01:00Elise WillameAmours MortesPlanning Familial<p><img src="https://elisewillame.be/public/planning/.Screen_Shot_2014-01-26_at_22.29.11_s.png" alt="Screen_Shot_2014-01-26_at_22.29.11.png" title="Screen_Shot_2014-01-26_at_22.29.11.png, janv. 2014" /></p>
<p>Dans le cadre de la mission de prévention donnée aux Centres de Planning Familial, les travailleurs de terrain doivent organiser des animations liées à la Vie Affective et Sexuelle (VAS). Les thématiques varient selon le public rencontré, les objectifs fixés par les partenaires (écoles, centre de planning, PMS, ...) ainsi que les questions spécifiques des jeunes.
L'expérience du Groupe Santé Josaphat auprès d'un public jeune issus de l'immigration (fréquentant l'enseignement secondaire à Schaerbeek) en animation depuis une vingtaine d'années nous a permis de faire différents constats et de suivre l'évolution des préoccupations et des enjeux auxquels sont confrontés ces derniers.
Depuis quelques années, nous nous sommes rendu compte que nos bénéficiaires arrivaient à l'accueil de notre centre avec des questions/ problématiques liées à un mariage conclut dans la précipitation, parfois pas toujours consenti et très souvent, dans un contexte migratoire. Ces situations avaient parfois pour conséquences des tensions dans le couple voire des situations de violences conjugales.</p> <p>La question du mariage, du choix du partenaire, de la loyauté envers les parents, des mariages entre individus issus d'une même culture, sont des sujets très souvent abordés au sein de nos animations EVAS avec les jeunes.</p>
<p>Face à ce constat, notre équipe d'animatrice a décidé dans un premier temps de créer un outil d'animation (DVD) sur ce thème. Ce dernier reprenait de témoignages de femmes et d'hommes, de Belgique et de Turquie, autour du mariage choisi ou non, et des conséquences que cela pouvait avoir dans le couple.
Nous nous sommes vite rendu compte que ce type d'outil était tout à fait cohérent avec un public d'adulte (groupe de femmes, école de français. ), mais l'était un peu moins auprès d'un public jeune.</p>
<p>Nous avons donc décidé de retravailler cette question avec une compagnie théâtrale afin de monter un spectacle sous la formule du « théâtre-action ». Suite à différentes rencontres, partage d'expérience, mises au point, le spectacle « AMOURS MORTES » a vu le jour.
Le principe est simple, ce spectacle met en scène 4 histoires de mariages dans 4 atmosphères différentes et à 4 époques différentes.</p>
<p>Notre volonté principale était de ne surtout stigmatiser aucune communauté en particulier, c'est donc pour cela que le spectacle se compose de 4 saynètes.
À la fin de cette première partie, l'une des comédiennes prend le rôle d'animatrice et met en place un débat avec la salle. Les jeunes le souhaitant, peuvent donc monter sur scène et changer le cours de l'histoire selon leur imagination, leurs expériences de vie, leurs avis.</p>
<p>Suite à cette séance de spectacle, notre équipe organisait des animations avec les jeunes ce qui permettait de récolter leurs avis, questionnements autour de cette thématique.</p>
<p>Ce type d'outil nous est apparu comme très riche en termes de débat, d'échanges d'idées, de construction de nouvelle stratégie d'adaptation face à certaines pressions familiales. En effet, lorsqu'on observe ces jeunes, on se dit qu'ils ont des ressources et une capacité à créer des compromis très intéressante.</p>
<p>Ce spectacle a aussi permis de lancer le débat auprès des jeunes, mais aussi de favoriser l'accessibilité à nos services s'ils en éprouvent le besoin.</p>
<p>Ce projet a été diffusé assez largement auprès de classe allant de la 4e à la 7e année secondaire, surtout dans l'enseignement technique et professionnel, mais aussi auprès d'un public adulte.</p>L'éducation à la vie affective et sexuelle des jeunes en milieu interculturelurn:md5:9bfa49d92e1c17dc920a52108e8ab3162013-01-25T11:16:00+01:002014-01-27T19:53:01+01:00Elise WillameEVASPlanning Familial<p>L’Éducation à la Vie Affective et Sexuelle (EVAS) fait partie d'une des nombreuses missions de prévention des Centres de Planning Familiaux depuis de nombreuses années.
Le centre dans lequel j'ai la chance d'exercer cette pratique depuis bientôt 6 ans se trouve en plein cœur de Schaerbeek, au sein d'un quartier à forte densité de citoyens issus de Turquie, du Maroc, mais aussi des pays de l'Est. Les jeunes qui fréquentent les écoles dans lesquelles nous organisons ces animations sont pour la plupart nés en Belgique, mais issus d'horizons divers. D'autres sont primo-arrivants. Ce mélange de culture familiale est une des richesses de notre travail, mais donne parfois lieux a certains accrochages ou résistances.</p>
<p>En effet, parler de sexualité avec des jeunes ne va pas de soi. Ce type de thématique apporte son lot de réactions diverses : résistances pour certains, excitations pour d'autres. Rajoutez à cela l'effet de la dynamique de groupe-classe et vous vous trouvez devant un cocktail assez détonant parfois…</p> <p>Notre équipe d'animatrices de terrain a fait le choix depuis plusieurs années de rencontrer prioritairement les écoles secondaires technique et professionnelle du quartier. Pour les écoles primaires, nous rencontrons toutes les écoles du réseaux communal schaerbeekois.
Ce travail de proximité nous permet de rendre l'accessibilité à notre centre plus facile pour ces jeunes.
Le public des animations scolaire est caractérisé par la composante multiculturelle. Ceci peut être expliqué par la philosophie de travail dans la proximité du quartier, prônée par notre équipe.
Notre public est donc majoritairement composé de jeunes issus de l'immigration (plus anciennes ou récentes). Cette spécificité nous permet d'interroger les notions de cet « entre-deux cultures », souvent peu abordées dans le milieu familial de ces jeunes. En effet, la plupart de ces jeunes nous disent se sentir tiraillés entre leur culture d'origine et celle du pays "d'accueil", surtout au moment sensible qu'est l'adolescence, moment de construction identitaire parfois difficile.</p>
<p>Pour ce qui est de l'enseignement primaire, nous avons créé un partenariat très étroit avec les centres de Promotion de la Santé à l'Ecole (PSE) qui permet aux classes de 6e primaire de bénéficier de deux séances d'animations, l'une réalisée par les infirmières du centre PSE et l'autre par notre équipe.</p>
<p>Les années-clés dans lesquelles nous intervenons sont les classes de 6e primaire ainsi que les 3e et 5e secondaires. Pourquoi prioritairement ces classes-là ? Notre pratique de terrain nous a, à plusieurs reprises montrée que ces âges correspondent à des étapes-clés de la prévention.</p>
<p>Notre philosophie de travail est la collaboration. Nous travaillons donc en partenariat avec les directions d'écoles, les enseignants et les intervenants parascolaires (PMS, PSE, médiateurs scolaires...) afin de mettre en oeuvre un projet de prévention répondant aux attentes et préoccupations des jeunes.</p>
<p>L'objectif général de ces séances d'animations est de viser au bien-être affectif, sexuel et aussi psychologique des jeunes. Cet objectif peut parfois nous paraitre très lointain lorsqu'on se trouve face à des jeunes qui n'ont que très peu de connaissance du fonctionnement de leur propre corps.
En une heure trente de séance, nous devons donc parfois d'abord aborder des aspects anatomophysiologiques de base afin de pouvoir aborder les aspects plus psychoaffectifs liés à la sexualité.</p>
<p>Pour les travailleurs de terrain, l'objectif principal de ces interventions est que les élèves puissent identifier ce qu'est un centre de planning familial, ses missions, les services et professionnels qui y sont proposés.</p>
<p>Les objectifs varient bien évidemment selon l'âge des élèves. Pour les classes de 6e primaire, il s'agit plutôt de parler de l'adolescence et des changements physiques, mais aussi psychologiques qui y sont liés.
Les animations réalisées dans l'enseignement secondaire ont plutôt comme objectif d'aborder, pour les 3e année les moyens de contraception, les Maladies et Infections Sexuellement Transmissibles (MST-IST), le premier rapport sexuel, la virginité, les pratiques sexuelles, l'homosexualité...
Pour les classes des 5e années, les thèmes abordés sont plutôt de l'ordre du couple, du mariage, des relations entre les femmes et les hommes ...</p>
<p>Dans le contexte très spécifique des jeunes issus de l'immigration, ces thèmes sont traités en relation avec les différentes cultures présentes dans le groupe. Parallèlement à cela, ces animations tentent d'apporter aux jeunes des clés dans la construction de leur identité sexuelle.
L'objectif des ces animations sera avant tout de créer un espace de parole sans préjugés, ni idées reçues. Cet espace de parole se veut ouvert au rythme des questions de chacun dans un climat de confiance qui permet, dans la mesure du possible, une liberté de parole, tout en maintenant la confidentialité.</p>
<p>Ce travail de terrain apporte autant de richesse pour les jeunes que pour les animatrices. Ces animations donnent souvent lieu à des débats riches et importants. En effet, la plupart de ces jeunes n'ont que très peu d'occasions d'aborder ce type de sujet que ce soit en famille ou au sein de l'école.
Mais ces séances nous amènent parfois à rencontrer des postions très rigides de certains jeunes, souvent des garçons. Ces positions rigides concerne la position des femmes au sein de leur culture familiale : importance de la virginité des filles avant le mariage, distinction franche entre les filles « d'ici » et du « pays », les unes considérées comme « pures », que l'on peut épousée et les autres considérées comme « sales », pas dignes d'être des femmes respectables.
Ces propos, parfois assez heurtants, mettent parfois à mal les animatrices. Cela créer souvent un fossé entre leurs pratiques et référent culturel et les nôtres. Si l'on y prend pas garde, le débat peut vite glisser vers des clivages « chez nous/chez vous » et donc des incompréhensions.
De plus, notre équipe d'animatrice étant elle aussi multiculturelle, les jeunes prennent souvent à partie l'une des animatrices de leurs origines ce qui peut rendre le débat assez « duel ».</p>
<p>Nous devons donc sans cesse remettre du « nous », de l'universel dans nos débat et surtout maintenir une posture d'ouverture à la culture de l'autre tant en rappelant des éléments fondamentaux du vivre ensemble en société.</p>
<p>Notre pratique de terrain nous permet aussi d'utiliser un panel assez important d'outil d'animation, mais aussi d'en créer de nouveau face aux enjeux et réalités qui évoluent.</p>