Comme on le dit souvent, « soutenir la jeunesse, c'est investir pour l'avenir ». Cette phrase peut paraitre un peu banale, pourtant elle est primordiale pour moi. Mais les jeunes ne sont pas seulement des acteurs du futur, ils le sont déjà aujourd’hui, maintenant.

Les défis en matière de politique de la jeunesse seront nombreux et les futurs élus bruxellois ne pourront pas passer à côté.

Mes contacts et expériences avec le monde de la « jeunesse » se concentrent surtout autour des séances d'animation à la vie affective et sexuelle auprès de jeunes fréquentant les écoles secondaires schaerbeekoises. C'est passionnant ! Grâce à cette partie de mon boulot j'ai l'occasion de rencontrer des jeunes issus de milieux très différents. Et je peux vous le dire, ils m'apportent autant que ce que ces animations leur apportent. Ce qui me frappe le plus ce sont leurs difficultés à communiquer entre eux. Surtout entre filles et garçons. Ils évoluent et se fréquentent tous les jours, et pourtant, aborder certains sujets comme les relations amoureuses, la sexualité, l'égalité femme-homme reste très difficile. En même temps, on le sait, ces sujets sont souvent tabous...

Face à ce constat, il me semble important de multiplier le plus possible les contacts entre eux afin de les faire communiquer. Il s'agit, selon moi, d'une étape essentielle en terme de prévention. Ces adultes de demain devront pouvoir communiquer et se respecter entre-eux.

Une des structures qui peut répondre à ce type d'enjeux est l'AMO. Établies au cœur des quartiers, les AMO sont souvent le premier lieu de contact entre un jeune, une famille, une école et l’Aide à la jeunesse. Ecolo veut soutenir concrètement ces acteurs de première ligne en :

  • améliorant la couverture des AMO par la création de services ou l’agrément d’antennes dans les zones non couvertes ;
  • augmentant les moyens alloués aux AMO par un renforcement des équipes professionnelles ;
  • soutenant les AMO dans leur mission de diagnostic afin de leur permettre de contribuer à l’identification des besoins des jeunes et des familles et à l’élaboration d’actions de prévention générale.

Une autre structure, en contact avec les jeunes et qui en a une réelle expertise, c'est bien sur le centre de planning familial. Il est donc primordial de maintenir les efforts faits en matière de généralisation des animations à la vie affective et sexuelle dans les écoles bruxelloises. Mais cette généralisation demandera plus de moyens humains et donc financiers !

La collaboration entre ces associations comme AMO, maisons de jeunes et organisations de jeunesse doit également devenir structurelle. Prenons l'exemple des projets « Interculturalité » qui ont pour objectif de permettre aux travailleurs des secteurs de la Jeunesse et de l'Aide à la jeunesse, confrontés aux enjeux de l'interculturalité, de pouvoir se lancer dans un travail de réflexion pratique, au travers d'une supervision ou d'une formation individuelle et/ou collective, et de développer des projets concrets autour de cette thématique.

Dans les grandes villes, et notamment à Bruxelles où les acteurs qui travaillent avec les jeunes sont francophones ou flamands, il est essentiel de développer des synergies entre ces différentes structures, et ce, quel que soit le régime linguistique duquel elles ressortirent.

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Fête de la Jeunesse, Auderghem, 2012