La question du mariage, du choix du partenaire, de la loyauté envers les parents, des mariages entre individus issus d'une même culture, sont des sujets très souvent abordés au sein de nos animations EVAS avec les jeunes.

Face à ce constat, notre équipe d'animatrice a décidé dans un premier temps de créer un outil d'animation (DVD) sur ce thème. Ce dernier reprenait de témoignages de femmes et d'hommes, de Belgique et de Turquie, autour du mariage choisi ou non, et des conséquences que cela pouvait avoir dans le couple. Nous nous sommes vite rendu compte que ce type d'outil était tout à fait cohérent avec un public d'adulte (groupe de femmes, école de français. ), mais l'était un peu moins auprès d'un public jeune.

Nous avons donc décidé de retravailler cette question avec une compagnie théâtrale afin de monter un spectacle sous la formule du « théâtre-action ». Suite à différentes rencontres, partage d'expérience, mises au point, le spectacle « AMOURS MORTES » a vu le jour. Le principe est simple, ce spectacle met en scène 4 histoires de mariages dans 4 atmosphères différentes et à 4 époques différentes.

Notre volonté principale était de ne surtout stigmatiser aucune communauté en particulier, c'est donc pour cela que le spectacle se compose de 4 saynètes. À la fin de cette première partie, l'une des comédiennes prend le rôle d'animatrice et met en place un débat avec la salle. Les jeunes le souhaitant, peuvent donc monter sur scène et changer le cours de l'histoire selon leur imagination, leurs expériences de vie, leurs avis.

Suite à cette séance de spectacle, notre équipe organisait des animations avec les jeunes ce qui permettait de récolter leurs avis, questionnements autour de cette thématique.

Ce type d'outil nous est apparu comme très riche en termes de débat, d'échanges d'idées, de construction de nouvelle stratégie d'adaptation face à certaines pressions familiales. En effet, lorsqu'on observe ces jeunes, on se dit qu'ils ont des ressources et une capacité à créer des compromis très intéressante.

Ce spectacle a aussi permis de lancer le débat auprès des jeunes, mais aussi de favoriser l'accessibilité à nos services s'ils en éprouvent le besoin.

Ce projet a été diffusé assez largement auprès de classe allant de la 4e à la 7e année secondaire, surtout dans l'enseignement technique et professionnel, mais aussi auprès d'un public adulte.