Le survol de Bruxelles : stop à la politique « carrousel » du gouvernement Fédéral !
Voilà, comme vous le savez, j’habite à Auderghem. Une jolie commune verte du sud de Bruxelles. Une commune très calme, enfin c’était le cas. Mais depuis début février, on ne peut plus vraiment le dire !
Ce nouveau plan de dispersion des nuisances sonores, voté en 2010 par le Gouvernement fédéral (à l’époque composé du PS, MR, cdH, et FDF) est totalement incohérent. On décide tout d’un coup de disperser le survol des avions au-dessus de communes peu survolées sous prétexte de répartir les nuisances sonores. En d’autres mots, chacun son tour !
La dispersion me paraît être une mauvaise solution. ECOLO est plutôt favorable à une concentration des nuisances au-dessus des zones moins densément peuplées. Donc, au-dessus des communes flamandes ? Eh oui, il faut le dire, et surtout, il faut le négocier. Il n’est pas correct que la Région flamande perçoive les avantages financiers que rapporte l’aéroport et ne prenne pas sa charge de nuisance !
Lorsqu’Isabelle Durant était en charge du dossier des vols de nuit, elle avait au contraire privilégié une concentration des avions au-dessus des zones moins densément peuplées. Ce choix politique permettrait en outre d’envisager plus facilement de financer l’isolation des habitations survolées.
Il est donc grand temps de mettre en place une politique « aérienne » globale, cohérente et concertée pour notre si petit pays.
Les propositions d’ECOLO en la matière sont les suivantes :
- privilégier le survol des zones moins densément peuplées, comme le ring, et isoler les habitations;
- interdire les vols de nuit. L’aéroport de Charles de Gaule en France est fermé à 22h, nous pouvons faire de même.
- Transformer Zaventem en aéroport pour passagers uniquement, le fret et les activités cargo pourraient être transférées aux aéroports régionaux (Liège, Charleroi, Ostende). Pour ce qui est des vols « low cost », ceux-ci pourraient être limités uniquement à l’aéroport de Charleroi.
- Contrôler le respect strict des procédures de vol par les avions pour éviter qu’ils ne dévient de leur route.
- Créer ce fameux institut de contrôle des nuisances sonores, indépendant.
- Limiter le nombre de vols à 250 000 par an.
En l’absence de telles solutions, la dispersion des nuisances est inacceptable !
Comme vous avez pu le lire dans la presse aujourd’hui, Evelyne Huytebroeck a introduit une action en justice (cessation environnementale) contre ce plan. Enfin une bonne nouvelle dans ce dossier, et elle vient d’ECOLO !